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Cracher Nos SOuhaits

26 décembre 2007

A nos rêves utopiques

* Mercredi de Décembre

100_1866

Je ne savais pas encore à quoi ça allait m'amener. Je ne savais qu'une chose, que je l'aimais. Et les sentiments ont pris le dessus, perdre la raison. Ce ne sont pas des conneries ça, quand on dit que l'amour guide nos pas et qu'on perd notre bon raisonnement. On en vient à n'espérer qu'une chose : Le voir. On ne vit que pour les instants passés avec Lui. Enfin, ça c'est ce qu'on pense au début. Et puis on s'aperçoit rapidement que l'amour blesse, qu'on est déçu par l'autre et on apprend à rencontrer un par un ses défauts en étant conscient qu'on en est rempli nous aussi. On fait des erreurs, mais on ne les reconnait pas. On passe à travers jusqu'à ce qu'un mur de reproches se crée. Et là, bam. Ca fait mal.
Et puis on peut le contourner, le mur, ou bien l'ecraser.
Grace ou à cause de ça, je me suis retrouvée dans un univers que je n'avais effleuré qu'en pensée. S'imaginer que c'est simple de refuser, alors que non. L'argent qui manque et les bureaux de tabac qui défilent. La tentation est grande, on les voit chaque jour s'enfiler des paquets de clopes, et on se dit qu'après tout, ça peut pas faire tant de mal que ça. Alors on essaye, et on ne sait pas qu'on est en train de tomber dans La Machine Infernale. On se rapproche de l'Illicite, et on fume. On se sépare du reste de la petite société dans laquelle on vit. Le train-train quotidien, bahut, parents, familles, et amis changent. On se trouve différent d'eux, on n'a plus aucune envie de leur parler. Ca commence par l'apparence, mais c'est surtout psychologique. Et les conneries fusent. Ces conneries de philosophie adolescente, ou pseudo-rebelle, aux slogans anarchistes et aux manifestations étudiantines. Cette impression d'exister parce qu'on se sent vivre et puissant. Jeunes et cons. On écoute des musiques qui parlent d'elles-mêmes. Parfois, on cherche à comprendre les paroles et on a la sensation que c'est nous qui les avons écrites. Parce que c'est ce qu'on ressent, c'est notre vie que le chanteur raconte.
Et les années passent, on évolue. On a la sensation que jamais on ne grandira, que jamais on ne se coupera les cheveux, pour ressembler à tout le monde. Mais on finit par y ressembler, à Monsieur-Tout-L'monde. La société, elle prend le dessus. On consomme, on achète, on revend. On rentre dans le moule, on va voter, on parle politique à table, on se marie, et on fait des enfants. On économise pour Noël, les études, ça coutent chères. Les vacances à la mer, et le ski l'hiver. On prend des vieilles habitudes, et la vie passe. On se souvient alors, de quand on était plus jeune, et de nos espérances. On le prend avec humour.

Jusqu'au jour où on crève d'un cancer parce qu'on aura jamais réussi à s'arrêter de fumer.
 

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Cracher Nos SOuhaits
  • Prise par un élan d'ennui ou d'inspiration, mélangée par ce moment de solitude et d'amer déception. Mais ça, c'est une autre hisoire. Parce que c'est plus facile d'écrire une page virtuelle.
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